Prévenir ou retarder l’usage de substances

Éviter l’usage ou retarder la consommation de substances jusqu’à l’âge de 25 ans peut protéger contre des risques accrus de préjudice.

Facteurs de risque et facteurs de protection

Les facteurs qui font qu’une personne est plus ou moins susceptible de consommer des substances, apparaissent bien avant que celles-ci ne soient consommées. Ce sont entre autres des facteurs biologiques et psychologiques, des antécédents familiaux de troubles liés à l'usage de substances, des influences socio-économiques et des traumatismes.

Certains facteurs sont des déterminants commerciaux de la santé, définis comme étant « des stratégies et des approches utilisées dans le secteur privé pour promouvoir des produits et des choix préjudiciables à la santé ». 1 Les compagnies qui vendent de l’alcool, du cannabis, du tabac et des produits à base de caféine commercialisent leurs produits pour encourager les gens à les acheter et à les consommer.   

Faire preuve de pensée critique lorsqu’ils voient ou entendent des publicités peut aider les consommateurs de tous âges à prendre des décisions éclairées.

Les jeunes

Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes vivent des événements et des périodes qui influencent la façon dont ils gèrent les situations plus tard dans la vie, et façonnent les résultats futurs en matière de santé, y compris la consommation de substances. The Brain Story (la ressource disponible en français) décrit la science et les relations entre les expériences de l’enfance, le développement du cerveau et les résultats en matière de santé.

Les familles, les amis et les communautés peuvent jouer un rôle positif pour ce qui est de prévenir et retarder l’usage de substances chez les jeunes, soit en favorisant chez eux un développement physique, mental et émotionnel sains et en tenant avec eux des conversations avisées.

Ce qui fonctionne

Il n’est plus recommandé d’aborder la prévention de l’usage de substances uniquement en adoptant une approche qui consiste « à simplement dire non » ou à réduire les risques. Des pratiques prometteuses pour prévenir ou retarder l’usage de substances consistent à se concentrer sur des initiatives qui favorisent des facteurs de protection tels que le développement de relations saines, une forte conscience de soi et des liens avec la communauté.

« Les meilleures mesures de prévention n'ont souvent rien du tout à voir avec la consommation de substances »

~ Plan d'action

Signes d’usage de substances

Les signes qui accompagnent l’usage de substances dépendent de la substance consommée, mais peuvent également signaler d’autres problèmes, comme des problèmes de santé mentale. Quoi qu’il en soit, il est important de prendre au sérieux les signes suivants – ne les laissez pas passer.

Parmi les signes qui indiquent l’usage de substances chez un individu, il y a :

  • L’absence à l'école, au travail, ou à d'autres obligations importantes
  • Une plus grande insouciance par rapport à l'école, au travail ou aux amitiés et à la famille
  • Des changements dans les habitudes de sommeil et d'alimentation
  • Une moins forte concentration ou mémoire
  • Un plus grand secret ou discrétion concernant ses activités ou l’endroit où l’on se trouve
  • Des changements d'humeur, irritabilité, changement de personnalité
  • Un nouveau groupe d'amis qui n’ont pas beaucoup de rapport avec la maison ou l’école

Références

1 Ilona Kickbusch, Luke Allen, Christian Franz, "The commercial determinants of health," Décembre 2016. [en ligne]. Accessible à : https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(16)30217-0/fulltext.