Des conversations éclairées

Des conversations équilibrées et sans jugement sur les substances ainsi que sur d’autres comportements, problèmes de santé ou identités stigmatisés peuvent favoriser des comportements éclairés, sains ou moins risqués chez les jeunes à mesure qu’ils atteignent l’âge adulte. Les substances comprennent les substances non réglementées ou les substances réglementées telles que l'alcool, le cannabis, la nicotine, les médicaments sur ordonnance, etc.

Les ressources suivantes proposent des stratégies clés pour aborder le sujet :

Créez des opportunités pour vous et les jeunes de votre entourage d’échanger régulièrement des renseignements crédibles et pratiques sur la consommation de substances. Les informations suivantes peuvent vous aider à initier les conversations.

Lorsque le cerveau est exposé à des substances, il tente de se rééquilibrer. Cela peut rendre les sources naturelles de « bien-être » comme l’exercice et les passe-temps moins agréables. Au fil du temps, il peut être nécessaire de consommer plus souvent de plus grandes quantités de la substance pour obtenir un effet ou pour faire disparaître les symptômes de sevrage.

Le cerveau d’un jeune est en développement jusqu’à l’âge de 25 ans environ. Cela le rend plus vulnérable aux effets à long terme des substances. La consommation de substances avant et jusqu’au début de la vingtaine peut causer des dommages à long terme au cerveau qui est encore en développement. Cela peut entraîner des problèmes durables en matière de prise de décision, de résolution de problèmes, de gestion des émotions et de mémoire.

L'alcool est l'une des substances que les élèves de l'Ontario consomment le plus (après les boissons énergisantes riches en caféine).1, 2

Des boissons alcoolisées sont offertes à de nombreux rassemblements sociaux, mais la consommation d’alcool n’est pas sans risques. Elle peut ralentir le fonctionnement du cerveau et affecter le jugement, les attitudes et les réflexes, ce qui peut donner suite à des comportements à haut risque et des blessures. Planifiez toujours un retour à la maison en toute sécurité si vous ou votre chauffeur consommez de l’alcool.

Au fil du temps, l’alcool peut également contribuer à diverses maladies chroniques, telles que l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux et certains types de cancer.

Toute personne qui consomme de l’alcool est encouragée à utiliser les Repères canadiens sur l’alcool et la santé comme outil pour évaluer ses habitudes de consommation et voir si des changements s’imposent pour maintenir un mode de vie sain et réduire le risque de problèmes de santé associés à la consommation d’alcool.

Références

1 Boak, A., et H. A. Hamilton, Drug use among Ontario students, 1977–2023: Findings from the Ontario Student Drug Use and Health Survey (OSDUHS), Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Toronto, ON, 2024. Disponible à : https://www.camh.ca/-/media/research-files/osduhs-drug-use-report_2023.pdf

2 Boak, A., T. Elton-Marshall, et H. A. Hamilton, The well-being of Ontario students: Findings from the 2021 Ontario Student Drug Use and Health Survey (OSDUHS), Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Toronto, ON, 2022. Disponible à : https://www.camh.ca/-/media/files/pdf---osduhs/2021-osduhs-report-pdf.pdf

Les boissons énergisantes sont largement commercialisées auprès des jeunes ainsi qu’autour d'événements sportifs extrêmes ou de situations de fête, avec la promesse d'augmenter les niveaux d'énergie. Un bon nombre d’entre elles contiennent de grandes quantités de caféine (un stimulant), soit plus que l’apport quotidien maximum recommandé en caféine pour les enfants et les adolescents.

Les boissons énergisantes sont l'une des substances les plus consommées par les élèves et étudiants de l'Ontario.1 La combinaison de boissons énergisantes et d'alcool est une tendance courante chez les jeunes. La teneur élevée en caféine peut masquer les signes d’une intoxication alcoolique, conduisant à des niveaux plus élevés de consommation d’alcool ou de consommation excessive d’alcool et à un risque accru de problèmes de santé. Il y a eu quelques cas d'arrêt cardiaque inexpliqué chez des jeunes après avoir combiné des boissons énergisantes avec de l'alcool.2 Santé Canada exige une déclaration sur les étiquettes des boissons énergisantes informant les consommateurs de ne pas les mélanger avec de l'alcool. Les personnes qui combinent des boissons énergisantes avec de l’alcool devraient éviter de conduire même si elles ne sentent pas que leurs facultés sont affaiblies.

Les boissons énergisantes sont généralement sans danger pour les adultes, mais en boire plus que le maximum quotidien recommandé peut avoir des effets négatifs.

Certains des effets secondaires de la consommation de caféine peuvent inclure l’insomnie, l’irritabilité, les maux de tête, la nervosité et un rythme cardiaque accéléré.

Santé publique Ontario présente deux résumés de données probantes contenant plus d'information sur les effets des boissons énergisantes et de leur mélange avec de l'alcool.

Références

1 Boak, A., T. Elton-Marshall, et H. A. Hamilton, The well-being of Ontario students: Findings from the 2021 Ontario Student Drug Use and Health Survey (OSDUHS), Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Toronto, ON, 2022. Disponible à : https://www.camh.ca/-/media/files/pdf---osduhs/2021-osduhs-report-pdf.pdf

2 Kaşıkçıoğlu E., Sports, energy drinks, and sudden cardiac death: stimulant cardiac syndrome, Anatol J Cardiol, vol. 17, no. 2, pp. 163-164, 2017.

Les produits du cannabis sont contrôlés par des restrictions fédérales et provinciales. Les mesures continuent d’être évaluées à mesure qu’on en apprend plus sur l’expérience du Canada en matière de marché réglementé du cannabis.    
Il est important de garder le cannabis hors de la portée des jeunes, car consommer du cannabis quand on est plus jeune (moins de 25 ans – une période critique pour le développement du cerveau) peut augmenter le risque de problèmes, notamment des difficultés de mémoire, de pensée, de durée de l'attention et de santé mentale.

Comme c’est le cas pour l’alcool et d’autres substances, les facultés affaiblies peuvent durer, sans le savoir, pendant une période prolongée. Lorsque le cannabis est fumé ou vapoté, l’effet peut être ressenti presque immédiatement et peut durer environ 6 heures. Lorsque le cannabis est ingéré (avalé), l'effet peut être ressenti dans un délai d'environ 30 minutes à 2 heures, culmine dans les 4 heures et peut durer jusqu'à 12 heures, avec certains effets résiduels potentiels pouvant durer jusqu'à 24 heures.

Planifiez toujours un retour à la maison en toute sécurité si vous ou votre conducteur consommez du cannabis.

Toute personne qui consomme du cannabis est encouragée à suivre les Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque (La vérité crue est une ressource pour les jeunes) et à consulter son fournisseur de soins de santé.

Pour en savoir plus sur le cannabis et la façon de réduire ses méfaits pour quelqu’un, consultez notre page sur le cannabis.

La nicotine crée une dépendance, qu'elle soit synthétique (fabriquée en laboratoire) ou dérivée du tabac (de la plante). La nicotine est présente dans les produits comme les cigarettes, les cigares, le tabac sans fumée, le narguilé et la plupart des liquides de vapotage, dont beaucoup ont des niveaux de nicotine similaires ou supérieurs à ceux des cigarettes.

Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux effets de la nicotine. Ils peuvent devenir dépendants de la nicotine plus rapidement que les adultes. La nicotine peut modifier le développement de leur cerveau, affecter leur mémoire et leur concentration et les rendre plus vulnérables à d’autres toxicomanies.

Parmi les jeunes, les principales raisons d’essayer le vapotage sont la curiosité et la réduction du stress. Or, la dépendance à la nicotine provoque du stress. Les envies de nicotine sont stressantes car le corps commence à subir un sevrage.

Au début, vapoter (ou fumer) peut faire du bien, car la nicotine augmente la production de dopamine dans le cerveau. Pour certains jeunes, vapoter (ou fumer) peut également être perçu comme un moyen de créer des liens sociaux avec d’autres personnes qui vapotent et peut les distraire des situations stressantes. Ce sont des facteurs qui peuvent motiver les jeunes à continuer de vapoter (ou de fumer).

L’effet de bien-être initial de la nicotine s’estompe en quelques heures et peut donner lieu à une nouvelle envie de vapoter (ou de fumer). Une personne subissant ce sevrage de nicotine peut avoir des envies de vapoter ou se trouver sous l’effet d’une impulsion de vapoter (ou de fumer). Elle peut se sentir irritée ou bouleversée, anxieuse ou déprimée, nerveuse ou agitée, ainsi qu’avoir des difficultés à se concentrer, des changements dans ses habitudes de sommeil et son alimentation.

Au fil du temps, il peut falloir plus de nicotine utilisée plus souvent pour obtenir un effet de bien-être ou pour faire disparaître les symptômes de sevrage. C’est ce qu’on appelle la dépendance à la nicotine. À la fin, ce qui a commencé par vapoter (ou fumer) pour obtenir une expérience de bien-être se transforme en vapotage (ou tabagisme) pour se débarrasser des symptômes de sevrage.

Ce cycle peut donner l’impression que la nicotine soulage le stress. Mais la réalité est que cela ne fait que faire disparaître temporairement les symptômes de sevrage et que le cycle continue.

La meilleure façon de gérer le stress est d’identifier la cause de l’anxiété. C’est la façon dont nous réagissons aux situations, aux pensées et aux sentiments qui peuvent faire une différence sur notre bien-être mental et émotionnel.

D’autres déclencheurs de conversation sont disponibles pour vous aider à avoir des discussions significatives et continues avec les jeunes sur les effets du vapotage :

•    Déclencheurs de conversation sur le vapotage
•    Parlons de vapotage : un guide de référence rapide

Un soutien est disponible pour les personnes qui souhaitent obtenir de l’aide pour arrêter de fumer ou de vapoter. En plus de discuter avec un professionnel de la santé pour obtenir de l'aide et des conseils, les jeunes peuvent consulter Quash.

Les opioïdes constituent un vaste groupe de médicaments narcotiques qui peuvent être naturels, semi-synthétiques ou synthétiques. Ils peuvent inclure le Percocet, le Percodan, le Tylenol #3, le Demerol, le Dilaudid, l'OxyNEO, le fentanyl, la codéine, etc.  

Les opioïdes sont consommés à des fins médicales et non médicales. Environ 22 % des élèves et étudiants de l’Ontario ont consommé des opioïdes (à des fins non médicales) au cours de la dernière année.1

Le rangement et l’élimination sécuritaires contribuent à réduire le risque que les jeunes consomment des médicaments ou d’autres substances pour se défoncer.

Lorsqu’ils sont utilisés médicalement sur ordonnance et sous la direction d’un professionnel de la santé, ils peuvent aider à soulager la douleur. Les opioïdes ont également le potentiel de mener à un usage problématique car ils provoquent une sensation de bien-être ou un « high » qui peut conduire à une dépendance. Les opioïdes ralentissent la partie du cerveau qui contrôle la respiration. Lorsqu’une trop grande quantité d’opioïdes est prise, la respiration peut s’arrêter et entraîner la mort.

Quiconque consomme des opioïdes, qu’ils soient obtenus sur ordonnance ou non, court un risque. Pour en savoir plus sur les opioïdes et sur la façon de réduire les méfaits, visitez notre page sur les opioïdes.

Référence

1 Boak, A., et H. A. Hamilton, Drug use among Ontario students, 1977–2023: Findings from the Ontario Student Drug Use and Health Survey (OSDUHS), Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Toronto, ON, 2024. Disponible à : https://www.camh.ca/-/media/research-files/osduhs-drug-use-report_2023.pdf

Boak, A., et H. A. Hamilton, Drug use among Ontario students, 1977–2023: Findings from the Ontario Student Drug Use and Health Survey (OSDUHS), Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Toronto, ON, 2024. Disponible à : https://www.camh.ca/-/media/research-files/osduhs-drug-use-report_2023.pdf

Boak, A., T. Elton-Marshall, et H. A. Hamilton, The well-being of Ontario students: Findings from the 2021 Ontario Student Drug Use and Health Survey (OSDUHS), Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Toronto, ON, 2022. Disponible à : https://www.camh.ca/-/media/files/pdf---osduhs/2021-osduhs-report-pdf.pdf

Kaşıkçıoğlu E., Sports, energy drinks, and sudden cardiac death: stimulant cardiac syndrome, Anatol J Cardiol, vol. 17, no. 2, pp. 163-164, 2017.

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Paradis, C., P. Butt, K. Shield, N. Poole, S. Wells, T. Naimi, A. Sherk, Repères canadiens sur l’alcool et la santé : rapport final, Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, Ottawa ON, 2023.

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