Déclencheurs de conversation sur le vapotage

À L’INTENTION DES PARENTS ET DES ÉDUCATEURS QUI AIDENT LES JEUNES

Vous pouvez aider les jeunes à prendre des décisions avisées sur l’utilisation des produits de vapotage. Les renseignements suivants vous permettent d’amorcer des discussions valables avec les jeunes sur les effets du vapotage.

MAIS D’ABORD… LA BASE

Vaping Products

Le vapotage est l’acte d’inhaler et d’exhaler la vapeur produite par un dispositif à piles qui utilise un liquide à vapoter (aussi appelé e-liquide). Les principales substances dans ces liquides de vapotage sont la glycérine végétale et/ou propylène glycol, qui sont communément mélangés avec une variété d’arômes. Ils peuvent aussi contenir différents niveaux de nicotine synthétique ou dérivée du tabac. Les dispositifs de vapotage peuvent également être conçus pour chauffer d’autres substances comme des huiles, du cannabis séché, des concentrés de cannabis, etc.

Les produits de vapotage sont aussi disponibles sous bien des formes, tailles et styles (ressource disponible uniquement en anglais), quelques-uns ressemblant à des produits de beauté ou des clés USB. On les connaît sous plusieurs noms tels que vapes, tanks, mods ou cigarettes électroniques (e-cigarettes). Parfois ils sont connus par les différents noms de marque. Ces produits sont emballés et vendus de façon à plaire aux jeunes.

Les produits de vapotage sont facilement disponibles dans les dépanneurs, les magasins de vapotage et en ligne. Au Canada, les e-cigarettes, les e-liquides et les cartouches/pods sont soumis aux restrictions fédérales et provinciales. Des mesures sont toujours mises en place au fur et à mesure qu’on prend connaissance de nouveaux renseignements sur les e-cigarettes, incluant le fait qu’elles NE SONT PAS aussi inoffensives que l’industrie tente de nous faire croire.1

Bon nombre de compagnies de tabac ont investi dans le marché des produits de vapotage. Les grandes sociétés de tabac, depuis qu’elles existent en tant qu’industrie, déforment la vérité, falsifient la science les concernant, appuient d’autres gens qui mentent pour elles, et utilisent de nombreuses pratiques douteuses dans le but de profiter d’un produit qui crée une forte dépendance. Vous pouvez, ainsi que les jeunes dans votre vie, en apprendre davantage sur l’industrie auprès de Pas Une Expérience. Allez voir ça!

Selon les données du Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l'Ontario de 2021 (SCDSEO), environ un quart (26,4 %) des élèves de la 7e à la 12e année ont essayé le vapotage durant leur vie. Parmi ceux qui ont vapoté au cours de la dernière année, la majorité (84,4 %) déclare avoir vapoté de la nicotine, 9,7 % ont vapoté un e-liquide sans nicotine et 5,9 % ne savent pas si leur e-liquide contenait de la nicotine.2

DÉCLENCHEURS DE CONVERSATION

Tous les produits de vapotage ne contiennent pas de nicotine… Mais la plupart en ont et les niveaux de nicotine varient largement.

EN FAIT :

Le vapotage peut exposer ceux qui vapotent à la nicotine, un produit qui crée une forte dépendance. De nombreux e-liquides ont des niveaux de nicotine similaires ou supérieurs à ceux des cigarettes.

Vaping Products

Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux effets de la nicotine. Ils peuvent devenir dépendants de la nicotine plus rapidement que les adultes. La nicotine peut modifier le développement de leur cerveau, affecter leur mémoire et leur concentration et les prédisposer à d'autres toxicomanies.3

Il existe des preuves substantielles montrant que le vapotage peut entraîner des symptômes de dépendance et d'accoutumance.4 Il y a également des preuves que l'utilisation de la cigarette électronique peut augmenter le risque que les jeunes et les jeunes adultes fument la cigarette.5

La dépendance à la nicotine cause du stress.

EN FAIT :

Chez les jeunes, les principales raisons d'essayer le vapotage sont la curiosité et la réduction du stress. Cependant, la dépendance à la nicotine cause du stress. Les envies de nicotine sont stressantes parce que votre corps ressent un début de sevrage.6

Au début, vapoter peut faire du bien parce que la nicotine stimule la production de dopamine dans le cerveau. Le vapotage peut également créer des occasions sociales de créer des liens avec d'autres personnes qui vapotent et pourrait être une distraction des situations stressantes. Ces facteurs peuvent être une motivation pour continuer à vapoter.7

L'effet de bien-être initial de la nicotine s'estompe en quelques heures et peut donner envie de vapoter à nouveau. Une personne qui ressent ce sevrage à la nicotine peut vouloir ou avoir une forte envie de vapoter. Elle peut se sentir irritée ou bouleversée, anxieuse ou déprimée, nerveuse ou agitée, et avoir de la difficulté à se concentrer. Elle peut également remarquer des changements dans ses habitudes de sommeil et ses habitudes alimentaires.7

Au fil du temps, il peut être nécessaire d'utiliser plus de nicotine plus souvent pour obtenir un effet de bien-être ou pour faire disparaître les symptômes de sevrage. C'est ce qu'on appelle la dépendance à la nicotine. Ainsi, ce qui a commencé par du vapotage pour obtenir une expérience de bien-être se transforme en vapotage pour se débarrasser des symptômes de sevrage.7

Ce cycle peut donner l'impression que le vapotage de la nicotine soulage le stress, mais en réalité, cela ne fait que faire disparaître les symptômes de sevrage et le cycle continue.7

La meilleure façon de gérer le stress est d'identifier ce qui cause l’anxiété. C'est la façon dont nous réagissons aux situations, aux pensées et aux sentiments qui peuvent faire une différence dans notre bien-être mental et émotionnel.

Moins nocif ne signifie pas inoffensif.

EN FAIT :

Les produits de vapotage exposent les personnes qui vapotent et les passants à des substances toxiques, mais à des niveaux inférieurs à la fumée de tabac.4 Cependant, moins nocif ne signifie pas inoffensif.

Vaping Products

L'utilisation de produits de vapotage peut provoquer des étourdissements, une irritation de la gorge, de la toux et une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle. L'aérosol produit par le processus de chauffage à l'intérieur du dispositif de vapotage est un mélange de produits chimiques, notamment des carbonyles (formaldéhyde, acétaldéhyde), des composés organiques volatils, des métaux (étain, argent, nickel, aluminium, chrome, plomb) et des particules (fines, ultrafines) qui peuvent endommager les poumons.8 Le propylène glycol et les arômes peuvent généralement être consommés sans danger, cependant, leur inhalation dans les poumons a été associée à une maladie pulmonaire.9, 10, 11 Les fortes doses de nicotine fournies par les produits de vapotage peuvent également avoir des effets nocifs sur la santé cardiovasculaire.12 D'autres impacts à long terme sur la santé restent inconnus.

Le vapotage n'est pas sûr. Il existe un large consensus scientifique sur le fait que toute personne qui ne fume pas ne devrait pas vapoter.

De plus, l'exposition d'un individu à des produits chimiques toxiques et cancérigènes n'est réduite que s'il passe complètement des cigarettes aux cigarettes électroniques. Beaucoup finissent par continuer à utiliser les deux.

Les vapes peuvent être un outil pour aider les fumeurs à arrêter… Mais ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît.

EN FAIT :

À ce jour, aucun produit de vapotage n'a été approuvé par Santé Canada comme aide à la cessation de l’utilisation du tabac.

Les données probantes sur les cigarettes électroniques en tant qu'aide à la cessation de l’utilisation du tabac sont limitées. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur l'efficacité des produits de vapotage comme outil pour aider les jeunes à cesser de fumer.

Le Bureau de santé de l'est de l'Ontario (BSEO) recommande aux personnes qui veulent cesser de fumer d'utiliser des médicaments approuvés (ex. la varénicline, une thérapie de remplacement de la nicotine, le bupropion) et de demander des conseils, seuls ou en combinaison. Les produits de thérapie de remplacement de la nicotine comprennent l'inhalateur de nicotine, le timbre, la pastille, la gomme et le vaporisateur buccal.

Quand les médicaments approuvés ne fonctionnent pas, les vapoteuses peuvent aider certaines personnes à arrêter de fumer.

Beaucoup de vapoteurs veulent arrêter. Les approches actuelles pour l'arrêt du tabac, celles recommandées par le BSEO ci-dessus, peuvent également être adaptées et utilisées pour l'arrêt du vapotage.

Partager la vapoteuse avec des jeunes et vapoter à l’école peut coûter cher.

EN FAIT :

Vaping Products

On signale que des jeunes vapotent dans les écoles puisque la vapeur est difficile à détecter, qu’elle ne déclenche pas les alarmes d’incendie, et qu’elle est plus facile à cacher des adultes et des autorités.

Les jeunes déclarent aussi qu’ils vapotent du cannabis pour les mêmes raisons.

La Loi de 2017 favorisant un Ontario sans fumée (LSFOA) interdit l'utilisation des cigarettes électroniques dans tous les endroits où fumer du tabac est déjà interdit. Cela inclut n'importe où sur la propriété de l'école (à l'intérieur et à l'extérieur) et à moins de 20 mètres du périmètre de l'enceinte de l'école, ainsi que dans tous les lieux publics et lieux de travail fermés.

Il est également illégal de donner ou vendre des produits de vapotage à des jeunes de moins de 19 ans en Ontario. L'amende pour la fourniture d'un produit de vapotage est de 490 $. L'amende pour le vapotage dans une zone interdite est de 305 $. 

La campagne de Santé Canada peut vous aider davantage, vous et les jeunes dans votre vie, à prendre en considération les conséquences du vapotage.

Les jeunes qui le souhaitent peuvent recevoir de l’aide pour cesser de fumer ou vapoter. En plus de discuter avec un fournisseur de soins de santé pour recevoir du soutien et des conseils, les jeunes peuvent se tourner vers Quash, une appli sans jugements qui peut aider à cesser de fumer ou vapoter — de la façon qui convient!

CONTACTEZ-NOUS

Les écoles peuvent communiquer avec leur agent de liaison scolaire du BSEO. Les parents sont invités à communiquer avec le BSEO par téléphone ou courriel :

  • 1 800 267-7120
  • info@eohu.ca
    (Les courriels sont lus du lundi au vendredi pendant les heures de bureau régulières. Veuillez laisser un numéro de téléphone où on peut vous joindre pendant le jour).

Références

  1. Guide à l’intention de l’industrie sur les produits de vapotage visés par la Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation – Sommaire, Ottawa, Gouvernement du Canada, le 15 janvier 2019 [cité le 31 janvier 2020].
  2. Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario (SCDSEO), 2021. (Disponible uniquement en anglais.)
  3. Santé Canada (page Web intitulée Les risques du vapotage).
  4. Vaping products including e-cigarettes Evidence summary, plus récente version en date du 2 janvier 2020. [Internet], Toronto, Population Health and Prevention, Prevention and Cancer Control, le 2 janvier 2020. (Disponible uniquement en anglais.)
  5. The National Academies of Sciences, Engineering and Medicine (NASEM): The Public Health Consequences of E-Cigarettes: A Consensus Study Report of the NASEM. 2018.  (Disponible uniquement en anglais.)
  6. Reduce Your Stress. Smokefree.gov, Office on Smoking and Health, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion, Centers for Disease Control and Prevention. (Disponible uniquement en anglais.)
  7. Nicotine use and stress. Truth Initiative; Mars 2022. (Disponible uniquement en anglais.)
  8. Pisinger, C., & Døssing, M. (2014). A systematic review of health effects of electronic cigarettes. Preventive Medicine, 69, 248–260. (Disponible uniquement en anglais.)
  9. Fowles, J. R., Banton, M. I., & Pottenger, L. H. (2013). A toxicological review of the propylene glycols. Critical Reviews in Toxicology, 43(4), 363–390. (Disponible uniquement en anglais.)
  10. Rose, C. S. (2017). Early detection, clinical diagnosis, and management of lung disease from exposure to diacetyl. Toxicology, 388, 9–14. (Disponible uniquement en anglais.)
  11. Clapp, P. W., Pawlak, E. A., Lackey, J. T., Keating, J. E., Reeber, S. L., Glish, G. L., & Jaspers, I. (2017). Flavored e-cigarette liquids and cinnamaldehyde impair respiratory innate immune cell function. American Journal of Physiology-Lung Cellular and Molecular Physiology, 313(2), L278–L292. (Disponible uniquement en anglais.)
  12. Neal L. Benowitz & Burbank, Trends Cardiovasc Med., août 2016, 26(6), 2016, 515–523. doi:10.1016/j.tcm.2016.03.001. (Disponible uniquement en anglais.)